Préserver la conduite automobile sécuritaire chez les conducteurs âgés
Par l’Association canadienne des ergothérapeutes
L’âge comme tel ne fait pas d’un adulte âgé un conducteur dangereux. Cependant, les changements physiologiques liés au vieillissement peuvent affecter les compétences d’un conducteur. Au nombre de ces changements, songeons à la baisse de la vue et de l’ouïe, aux temps de réaction moins rapides, et à un manque d’assurance dans les environnements moins connus ou plus achalandés.
Signes révélateurs d’une conduite automobile dangereuse
- Conduire trop vite ou trop lentement compte tenu des conditions de la route
- Éprouver de la difficulté au moment de changer de voie ou d’exécuter des virages à gauche
- Moins bien percevoir les objets dans son champ de vision périphérique
- Multiplier les accrochages mineurs ou les quasi-accidents
- Constater un manque de patience des autres automobilistes à son égard
Rehausser la conduite automobile sécuritaire
Ces signes ne signifient pas qu’il vous faille abandonner sur-le-champ la conduite automobile. En tant que conducteur âgé, vous pouvez améliorer votre sécurité au volant et celle des autres de plusieurs manières :
- Assistez à des séances de formation et d’information;
- Assurez-vous que les miroirs, votre siège, le rétroviseur et ainsi de suite sont bien ajustés à votre taille et maintenez votre véhicule en bon état;
- Prenez un cours de conduite de recyclage;
- Consultez un ergothérapeute ou un spécialiste de rééducation des conducteurs agréé.
Bon nombre d’aînés demeurent de bons conducteurs en prenant des décisions responsables en matière de conduite automobile comme les suivantes :
- S’abstenir de conduire dans les circonstances où l’on se sent moins à l’aise;
- Limiter la conduite à la noirceur;
- Éviter la conduite par mauvais temps;
- Éviter la conduite aux heures de pointe;
- Planifier son trajet pour éviter d’avoir à emprunter des routes dont l’accès est limité;
- S’établir un plan de transport personnalisé. ex. : Prenez un engagement envers vous-même : « Je ne vais conduire que le jour et en dehors des heures de pointe. Si je dois sortir le soir ou durant les heures de pointes, je vais faire appel à avec ma fille/mon voisin/un service de taxi. Si je me sens fatigué ou malade, je vais utiliser un autre mode de transport. »
S’informer des services de transport communautaires. P.ex. : Dressez une liste des services de transport offerts dans votre localité, tels les services de taxi ou les programmes de covoiturage; assurez-vous d’avoir sous la main ces informations quand vous en avez besoin.
Préparer son plan de retraite comme conducteur
Tous les conducteurs doivent admettre qu’un jour, ils ne seront plus aptes à conduire un véhicule. Avant que les effets du vieillissement ne compromettent leur capacité de conduire de manière sécuritaire, les conducteurs âgés devraient planifier leur retraite comme conducteur automobile et amorcer cette transition. Ils devraient envisager diverses options qui répondent à leurs besoins de déplacement au sein de leur localité.
Le rôle de l’ergothérapeute
Les ergothérapeutes excellent à aider leurs clients à faire les choses qui sont importantes pour eux. La conduite automobile est une activité importante. Les ergothérapeutes peuvent évaluer la conduite automobile, élaborer des programmes rehaussant la conduite automobile sécuritaire, et aider à la conception de plan de retraite des conducteurs.
La sécurité des conducteurs âgés est une priorité pour l’Association canadienne des ergothérapeutes. Nous mettons de l’avant des projets comme le Plan d’action national pour la prévention des blessures chez les conducteurs âgés, qui vise à promouvoir la conduite automobile sécuritaire et à prévenir et à réduire les blessures. Nous revendiquons aussi activement des options en matière de mobilité pour les aînés dans le but de rendre notre société plus inclusive et de permettre à chacun de participer pleinement à la vie au quotidien.
Pour en savoir plus
- Pour plus de renseignements sur les pratiques de conduite automobile sécuritaires, visitez le https://www.caot.ca/document/5629/Older_Adults_FR.pdf.
Au sujet des auteures : Janet Craik, M.Sc., Erg. Aut. (Ont.), erg (C) et Claudia von Zweck, Ph.D., Erg. Aut. (Ont.), erg (C), Association canadienne des ergothérapeutes
Devrais-je me faire vacciner?
Les vaccins ne sont pas seulement pour les enfants. Ils sont la façon la plus efficace et la plus durable de se protéger contre les maladies, c’est pourquoi il est très important de tenir votre calendrier de vaccination à jour.
Le vaccin « contre la pneumonie »
La pneumococcie est une infection causée par une bactérie (Streptococcus pneumoniae) qui peut se propager dans l’organisme et entraîner de graves maladies, comme la pneumonie (inflammation des poumons), l’empoisonnement du sang (septicémie) et la méningite (inflammation des tissus et liquides qui entourent le cerveau et la moelle épinière).
La pneumococcie est une maladie contagieuse. Les bactéries pneumococciques peuvent se répandre dans l’air et se propager lors des contacts étroits par les éternuements, la toux ou les baisers. Les bactéries peuvent également se transmettre par des contacts avec des surfaces ou des objets contaminés.
La pneumococcie se manifeste le plus souvent par la fièvre, des frissons, des transpirations, des douleurs et des maux de tête.
Le vaccin antipneumococcique aide à prévenir la pneumonie et d’autres infections causées par cette bactérie. Il est recommandé aux personnes de 65 ans et plus et à celles qui ont des problèmes de santé affectant le système immunitaire tels :
- Cancer, y compris la leucémie
- Maladie cardiaque, hépatique ou rénale chronique
- Maladie pulmonaire chronique (sauf l’asthme)
- Syndrome néphrotique
- Cirrhose
- Alcoolisme
- Diabète sucré
- Écoulement chronique de liquide céphalorachidien
- Infection par le VIH et sida
- Absence de rate ou défaillance de celle-ci
- Anémie falciforme
Environ huit cas d’infections pneumococciques sur dix sont recensés chez ces personnes présentant les troubles à risque élevé énumérés précédemment. Le vaccin protège environ de 65 % des personnes contre les infections à pneumocoque. Il atténue également l’intensité de la maladie chez les personnes qui la contractent. Le vaccin antipneumococcique est utilisé au Canada depuis 1983.
Y a-t-il des effets indésirables?
Les effets indésirables associés aux vaccins antipneumococciques sont généralement très légers. Ils causent parfois de la fièvre. Il arrive souvent qu’une petite rougeur, une sensibilité ou une enflure se manifestent sur le bras, au point d’injection. Les autres effets indésirables possibles sont les maux de tête ou la fatigue. Des réactions allergiques peuvent également se produire.
Cinq conseils pour réduire votre risque de pneumococcie
- Si vous avez 65 ans ou plus ou faites partie d’un groupe à risque élevé, consultez votre médecin pour obtenir ce vaccin.
- Lavez-vous les mains.
- Soyez actif.
- Dormez suffisamment, car cela peut renforcer votre système immunitaire.
- Consultez régulièrement votre médecin et ne sautez pas vos bilans de santé.
Pour en apprendre davantage
Le Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI) est le comité qui, au Canada, formule des recommandations pour l’utilisation des vaccins. Pour prendre connaissance de ses lignes directrices, visitez le site www.phac-aspc.gc.ca/naci-ccni/index-fra.php.
L’Association canadienne de santé publique diffuse également de l’information sur la vaccination des adultes :
www.cpha.ca/fr/immunisation
Cliquez ici pour imprimer le fichier PDF -Ma sécurité – Devrais-je me faire vacciner
- Catégories
Récentes publications